Nous avons le grand plaisir de choyer un hibiscus à fleurs géantes (dites XXL !) sur notre terrasse et la floraison bat son plein après des semaines de maturation. Ce matin une visiteuse nous a donné envie de vous faire partager cette beauté:
"Si les abeilles devaient disparaître, l’Humanité n’aurait plus que quatre années à vivre " – Albert Einstein
«La phrase d’Einstein est une caricature mais elle est proche de la vérité. Les abeilles sont responsables de la pollinisation donc de la reproduction de plus de vingt mille espèces de plantes. Donc si on voyait ce paysage botanique se désertifier à ce point, il y aurait peu de chances pour que la population humaine trouve à se nourrir. Car la disparition d’espèces végétales entraînera la disparition d’autres espèces animales. Cette suite de causes et d’effets affectera la santé humaine et la survie de l’espèce humaine. L’abeille était présente avant l’homme. Elle a résisté à tous les cataclysmes climatiques, elle a permis la fécondation de multitudes de plantes et sa disparition serait très grave tant son rôle est essentiel dans cet équilibre et dans cette chaîne de vie. L’abeille est aujourd’hui un lanceur d’alerte, un fusible et nous, humains, nous devons être à son écoute et lorsque l’abeille va mal cela veut dire que les humains sont menacés aussi». Lire la suite ici (sur le site: L’abeille et l’homme dans les yvelines et les Hauts-de-Seine).
Autres liens:
- Un dossier (beekeeping.com) sur le gaucho, puissant insecticide tueur d’abeilles
- En bas de page, un article paru dans Le Monde daté du 30 août 2006
- L’hibiscus sur Hibiscusmania forum de passionnés
Malgré l’interdiction du Régent et du Gaucho, les populations d’abeilles ont diminué LE MONDE | 29.08.06 | 15h16 • Mis à jour le 29.08.06 | 15h16
Une fois encore, la récolte de miel sera maigre. La sécheresse qui a touché une grande partie de la France, en juillet, et s’est continuée dans le Sud et sur la façade atlantique est en cause. Les fleurs, privées d’eau et grillées par le soleil, n’ont pas produit assez de nectar et de pollen pour rassasier les abeilles. Les récoltes de miel de lavande, de sapin et de châtaignier sont particulièrement minces. Pour les miels de tournesol et de colza, la situation varie en fonction des apports en eau sur les champs. Selon France Miel, l’unique coopérative nationale, qui commercialise environ 15 % de la production, "2006 est une petite année parmi les petites années". La production commercialisée par l’entreprise devrait atteindre 1 300 tonnes, contre 1 400 tonnes écoulées chaque année depuis cinq ans. Et 1 800 tonnes auparavant.
Le regain attendu par les apiculteurs depuis la suspension de l’usage des pesticides Gaucho et Régent, accusés de décimer les abeilles, n’est donc pas au rendez-vous. L’usage du Gaucho est suspendu depuis 1999 sur le tournesol et depuis 2004 sur le maïs, et celui du Régent depuis 2004 sur toutes les cultures. Les mortalités d’abeilles observées pendant les deux derniers hivers confirment la persistance de difficultés. Des mortalités "importantes", soit jusqu’à 70 % des populations perdues localement, ont été signalées à la fin de l’hiver à Michel Béraud, président du Syndicat des producteurs de miel de France (SPMF).
Du côté de l’Union nationale des apiculteurs de France (UNAF), fer de lance du combat contre les pesticides, Henri Clément avance une évaluation de "20 % à 25 % de pertes cet hiver, contre 5 % à 8 % une année normale, et 30 % à 40 % avant la suspension du Gaucho et du Régent".
Selon M. Clément, ces mortalités surviennent dans des régions où elles n’avaient pas été observées auparavant. Pour le syndicaliste, le retrait des deux produits a donc des conséquences positives. Mais elles sont contrebalancées par des difficultés liées aux aléas climatiques. Les sécheresses à répétition affectent la vitalité des colonies, selon M. Clément. La rudesse de l’hiver 2005-2006 est aussi tenue pour responsable de mortalités. "Nous avons eu quarante jours de gelées consécutives, explique Jean-Michel Lebrun, responsable des relations avec les adhérents chez France Miel. Quand les abeilles ne peuvent pas sortir trop longtemps à cause du froid, elles développent des maladies dans la ruche. Le Gaucho et le Régent n’ont jamais été les seuls problèmes de l’apiculture, et nous connaissons aujourd’hui davantage de problèmes climatiques que la moyenne."
De multiples causes peuvent en effet expliquer les mortalités. L’appauvrissement de la biodiversité joue un rôle majeur. " Les surfaces de prairies à base de légumineuses ont été divisées par cinq depuis 1970, explique Philippe Lecompte, apiculteur et fondateur du réseau Jachères apicoles. Les fleurs ne sont donc pas forcément présentes dans l’environnement quand les abeilles en ont besoin." Moins de fleurs des champs, moins de bordures de forêts ou de routes, moins de haies…
Cet "appauvrissement massif des ressources", conséquence de l’intensification agricole mais aussi de la politique des directions départementales de l’équipement qui désherbent les bords des routes, entraîne une réduction de l’espérance de vie, et facilite le développement de pathologies. L’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) met en relief le rôle d’un autre facteur dans une note baptisée "Recherches sur les mortalités d’abeilles et prévention des risques liés aux insecticides". Il s’agit du varroa, un parasite, "un tueur encore trop sous-estimé en France". Présent depuis les années 1980, "il continue à faire des siennes, et sa présence n’est pas forcément repérable immédiatement par les apiculteurs", relève Michel Aubert, directeur du laboratoire sur la pathologie des petits ruminants et des abeilles de l’Afssa.
Depuis 2003, l’agence mène, sur 25 ruches dispersées dans cinq départements, une étude multifactorielle sur les mortalités d’abeilles dont les conclusions, très attendues, doivent prochainement être rendues publiques. "Nous n’avons constaté aucun effondrement de colonies dans les ruchers suivis, note M. Aubert, qui précise que les chercheurs de l’Afssa ont conseillé les apiculteurs en matière sanitaire. Dans leur récente note, l’équipe de l’Afssa écrivait : "En matière de Gaucho, nous nous trouvons dans une zone incertaine, mais malgré la forte toxicité du produit et de ses dérivés pour les abeilles (…) un impact néfaste de ce produit sur le terrain en condition normale d’utilisation n’est pas confirmé." Néanmoins, pour les chercheurs, "il importe, au-delà du cas particulier du Gaucho, de nous situer dans le contexte plus général du déclin, constant depuis des années, des populations d’insectes". Ils appellent à "une utilisation beaucoup plus économe" des pesticides. Gaëlle Dupont
Chiffres – Ruches. On en dénombre plus d’un million en France. L’apiculture est pratiquée par de nombreux amateurs et petits producteurs. Il existe 70 000 apiculteurs, dont 92 % possèdent moins de 30 ruches. L’éclatement de la profession rend difficile l’obtention de chiffres fiables sur la production de miel ou les mortalités d’abeilles.
Production. En 2004, de 20 000 à 30 000 t ont été produites en France. Mais 12 000 t de miel de Chine, de Hongrie, d’Allemagne et des pays d’Amérique latine ont été importées. 50 % de la production est commercialisée dans les marchés ou par vente directe.
Magnifique !
Bonjour, et merci pour cette jolie photo, . Je suis ravie d’avoir comme voisin de jardin cet XXL surprenant et d’un rose sublime. Moi qui passerait tout mon temps dans mon jardin je suis ravie de n’utiliser aucun produit chimique, juste un peu d’Or Brun, le composte maison, du purin d’orties….. et tout va bien, les abeilles peuvent venir s’éclater de fleurs en fleurs et de jardins en jardins…. a bientôt
>> Merci Pascal ! >> Ouais, Ginette le retour ! Bien contents de te plaire ) Le quartier est bon pour les bestioles, c’est sûr… Ceci dit quand les abeilles changent de cible et nous bourdonnent quasiment sous le nez, là c’est un peu moins rigolo. Surtout pour les grands-mères qui ont déjà été attaquées sauvagement par les frelons, et dans leur cuisine en plus, j’te jure, des fois ça n’est pas facile d’aimer tout le monde !!!