Petit et fructueux échange qui va intéresser certains d’entre vous entre une fargussienne interloquée et une jardineuse designeuse paysagiste spécialisée:
La fargussienne interloquée : « J’ai oublié hier de te faire suivre les photos jointes pour te demander ce que tu penses de notre cognassier. En 2003, 2004 et 2005 il a donné énormément de fruits gros et sains. En 2006 on a du ramasser deux kilos de coings à tout casser et l’arbre semblait très malade, les feuilles étant déjà comme elles sont cette année. J’avoue qu’à part un badigeon de blanc sur le tronc nous n’avons rien fait. Cette année énormément de fruits mais pas très gros, tous ou presque tachés/crevassés et surtout qui tombent, une dizaine tous les jours. Ils donnent cependant une bonne gelée. Il y a du coing jaune et du coing vert pas mûr en même temps sur l’arbre dont les feuilles tombent très vite également. J’ai fouillé bouquins et Internet alors feu bactérien, autre ???«
La jardineuse paysagiste spécialisée : »Je me rappelle la discussion que nous avons eue ensemble au sujet du cognassier. Je vois très bien de quoi il s’agit. Votre cognassier est atteint d’une maladie : la tavelure (je pense tu dois pouvoir trouver des informations sur Internet). Cette année presque tous les cognassiers sont atteints à cause de conditions climatiques favorables pour le développement de cette maladie… le mien aussi n’a pratiquement plus de feuilles, les fruits sont tous tombés prématurément, bref il a triste mine.
Ce qu’il faut faire est de ramasser régulièrement les feuilles et les fruits par terre car ils contiennent des spores du champignon responsables de cette maladie. Ensuite il faut faire un premier traitement à la bouillie bordelaise à la chute de feuilles, un autre au milieu de l’hiver (au plus tard au débourrement de bourgeons) et encore un autre traitement (un produit anti-tavelure systémique du commerce) au moment de la chute des pétales de fleurs. C’est vrai, c’est contraignant mais c’est le prix à payer pour obtenir de nouveau des récoltes.
A priori cette maladie ne fera pas mourir l’arbre mais il ne pourra pas produire des fruits et en plus il risque de contaminer des éventuels pommiers à proximité qui sont également sensibles à la même maladie. Bon courage…«
Euh… bon d’accord, mille merci M’dame, on s’y met ! Car non seulement c’est un arbre qui produit des fleurs splendides, délicates et romantiques, mais ses fruits sont un délice. Gelées, compote, pâte de coing, en tajine, autour d’un rôti, râpé etc… A vous d’inventer si vous avez la chance comme nous d’héberger un pommier d’or.
ICI un lien vers Venturia inaequalis, le champignon responsable de la tavelure du pommier.
quel bonheur d’avoir des nouvelles d’un cognassier !
Le mien, qui avait l’âge de mon plus jeune fils, a péri à 30 ans sous la hâche de gens ordonnés qui lui trouvaient une allure un peu foutraque. La maison était vendue, rien à dire – mais il me manque.
Chaque année je distribuais les fruits aux amis – et je soupçonne certains visiteurs non contrôlés d’avoir poussé le portillon en douce pour se servir. (En fait, si j’avais choisi cet arbre, c’est que les coings attirent moins le vol que les cerises… Mais surtout, un coing sur une assiette vaut tous les « parfums d’ambiance » du commerce !)
Pour l’anis étoilé, je ne l’avais pas vu à cette échelle…
Merci de nous avoir fait gaamberger.
Fanchon ton mot me réjouit ! Moi aussi j’ai été élevée sous un cognassier et aussi un griottier et je confirme que ça marque durablement ! De plus tu as raison, aucune pie n’est assez baraquée pour piquer les coings mais va savoir, avec tout ce qui se passe, ce qu’on va trouver dans nos arbres un de ces matins :o)
Avec les coings le problème c’est « tous mûrs en même temps » et, malgré une grande bassine et un apport régulier de pots de conf par les copains, y’a du boulot… mais délicieux ! Je t’invite au partage mais où es-tu ?
j’ai 2 cognassiers qui produisent beaucoup
de beaux coings mais les trois quart pourrissent
sur l’arbre ou au sol (je suis desespéré !)
est ce la tavelure ? quel traitement si
possible ecolo
Je fais suivre la question à des contacts et ne vous promets pas de réponse très rapide… Bonne très proche année !
A « Vergnes », on dirait que oui, la solution proposée dans l’article ci-dessus semble être la plus appropriée. Nous l’appliquons sur le nôtre, affaire à suivre. Bonne chance.
Bonjour,
Je suis tombée sur votre site car je recherchais pourquoi mes coings sont « piquetés ». Cela ne ressemble pas à la tavelure, d’autant plus que le feuillage de mon cogniassier est magnifique. Que je le traite ou non à la bouillie bordelaise, les fruits cueillis ou laissés sur l’arbre finissent par être piqués, la chair devien marron. Est-ce que je les cueille trop tard (mi septembre ? On dit pourtant que la cueillette se fait aux première gelées.
Merci pour lumières !
Bonjour Valérie, le traitement indiqué dans l’article fonctionne vraiment bien, il faut l’essayer et le suivre avec rigueur. Cela fait qqs années, en parlant de rigueur, que nous ne l’avons pas re-appliqué… Quant à la cueillette cette année c’est surprenant ; tous mes coings sont tombés à partir de mi-septembre et tous étaient piqués par… les oiseaux. Avant c’est vrai qu’on attendait les gelées, le réchauffement est bien là. Quant aux autres fruits, poires, pêches… rien à en tirer cette année, tout s’est gâté. Bons coings !
il y a des verts dans tous les fruits que faut t il faire comme traitement merci
Merci de votre passage, il serait mieux de vous adresser directement à un spécialiste… Bon courage, bien à vous.