… de Windsor pètent la santé en ce moment à la Comédie Française, nous nous sommes fait ce plaisir hier soir et vraiment, quel régal ! Jouissif peut être le bon mot, s’il ne vous chatouille pas les oreilles !
« Échoué telle une baleine « à la panse majestueuse » dans la petite ville de Windsor, Falstaff s’empresse de faire la cour à deux bourgeoises pleines de bon sens, Madame Duflot et Madame Lepage, qui ont tôt fait de remarquer qu’il en veut plus à leurs écus qu’à leurs charmes. Les matrones, piquées dans leur honneur, s’ingénient à lui jouer des tours pendables, dans une atmosphère d’allégresse et de fête saisonnière confinant au surnaturel quand l’ultime mésaventure se joue dans une forêt peuplée d’esprits facétieux. Falstaff, personnage truculent et joyeux, mais que la vieillesse rend aussi mélancolique, fait ici les frais de la cruauté de l’âme humaine, à la fois tourmentée par des désirs transgressifs et une morale puritaine. Conte de taverne dont les nombreux épisodes dressent un portrait vivant et gai de la sociabilité ordinaire du XVIe siècle anglais, la pièce ouvre aussi une porte sur le monde magique qui habite chacun de nous. » Le texte intégral est par LA. EN anglais, c’est là : the merry wives of Windsor.