Auffargis, ces années-là…
Et toujours, Villequoy figure mes origines fargusiennes, car j’y ai vécu cette période ‘après Baden-Baden’ – c’est-à-dire, à la vérité, mon identité française, alors que le séjour allemand avait auparavant définitivement marqué ma biographie, tel un repère indélébile.
Le sentier qui prenait sur la gauche, au premier virage, une fois dépassée la maison de M. et Mme Blondeau (lui était cordonnier) et celle des Legrand, ce sentier qui menait vers le bois ‘ à Janvier ‘ longeait un pré où les Bonte faisaient paître les vaches, passait juste au-dessus d’une source surmontée d’un abri de pierres, et descendait, entre les arbres, vers le village. Après la place – celle où avait lieu le bal annuel estival – on pouvait aller acheter son pain à la boulangerie des Jacquot, et continuer, peut-être ses courses par un arrêt à la Poste ?
Ou, au contraire, remontant sur la gauche au Feu de Saint-Jean, on empruntait la route menant au Perray, passant devant la maison de Jean-Pierre H…, de quelques années notre aîné.
Vois-tu, Cher Lecteur, les lieux nous parlent de ceux qui les occupent, ou les ont occupés. Et la mémoire contée nous permet de reprendre possession de notre passé.
Ci-dessous quelques images actuelles prises à Villequoy ces jours derniers (La fargussienne)