Sur cette photographie très lisible, nous voyons clairement la harpe d’Isabelle Olivier et la tête de la dame devant moi (tous en chiliennes comme au lavoir de Moutiers à Bullion). Puisqu’on vous le dit ! Cliquez sur la photo pour entendre un extrait (merci le fargussien marcheur !)

Hier soir donc, Isabelle Olivier, harpiste, dans le cadre des Saisons du paysage sonore – automne et brame du cerf – et les animateurs du Parc nous ont proposé une soirée aux allures féériques.

Rendez-vous mystérieux à 20h, quelque part au coeur du massif forestier de Rambouillet et départ à la nuit tombante sur un sentier à peine éclairé par les lampions proposés par les animateurs. Théorie de marcheurs emmitouflés silencieux dans la paix des grands bois, nous tendons tous l’oreille pour entendre le premier cerf. Après un quart d’heure de petits pas nous arrivons en vue d’une clairière légèrement embrumée, mystérieuse et surplombée d’étoiles ; nous parviennent alors les notes tendres de la harpe. Installation sur les chiliennes, couvertures, silence… Faiblement éclairée, la scène en plein air capte le regard et l’oreille se partage entre les notes et les brames qui, hier soir, ne résonneront que loin de nous. Grave question : le cerf en rut apprécie-t-il la musique ?

Une heure de notes égrenées avec délicatesse et ponctuées de sons qu’Isabelle Olivier sort de son instrument en le frottant, le caressant, le pinçant, sons qui, normalement, auraient dû faire bondir sur les derniers transats non utilisés une cohue de cerfs et de biches charmés.

Nous sommes très amateurs de ces moments hors du temps et guetterons l’annonce du prochain concert d’hiver, pourvu qu’il y ait de la neige ! Merci le parc, merci la musicenne !