Auffargis, ces années-là…
La vérité est romanesque, le roman est la vérité.
Nous voici partis dans les Côtes, la crête forestière qui borde le village, et permet de rejoindre l’étang des Vallées et l’abbaye des Vaux de Cernay. Nous écrivons 1958, et les Yeux de Jais sont là ; je vous ai dit qu’ils seraient toujours là, Fanchette. Les photos blanc et noir attestent de ces moments de notre jeunesse.
Et nous escaladons bientôt les rochers des Cascades, nous reposant quelques instants sur un muret, après avoir parcouru le chemin forestier qui mène aux Cascades et jusqu’à Cernay. Savons-nous, alors, ce que sera notre vie ? La surface de l’étang est si calme. Calme comme notre vie, et un peu opaque aussi.
Il y a là un temps d’attente, d’amitié, de plaisir à être entre nous – plaisir qui m’est un peu étranger, en fait. Il faut dire qu’ils sont un peu distants, les deux adultes – à moins que ce soit moi ? Et si tu t’ouvrais vraiment aux autres ?
Mais n’est-ce pas ce que je fais, dans ces pages, poussé par le merveilleux démon intérieur de l’écriture ? J’allais dire : c’était écrit !
Car l’écriture résout toutes les solitudes, toutes les ambiguités.
A suivre…
Bien belle photo, Hélène- Merci !
Roland
Je rectifie: ombres et lumière, la nature dans toute sa beauté! MERCI Hélène !
Roland
Très joli et savoureusement mystérieux, comme toujours ! ;o)
Merci, Adeline –
le chemin des Côtes… la partie de notre forêt que j’aime le plus… Il paraît que je l’arpentais déjà tout bébé, dans ma poussette (c’était hier, hihihi!) c’est dire s’il m’est familier.
Quand j’avais 15 ans, j’allais jouer au tennis dans la propriété Lévêque (maintenant Bolloré) avec mes amies… On jouait comme des patates, mais le cadre était tellement magnifique que cela n’avait pas d’importance…
J’y ai fait des piques-niques, des joggings, des promenades (à pied, à cheval (si, si!), a vélo…), j’y ai vu une couleuvre géante, il y a un coin à girolles (que je ne dévoilerai pas), des baisers y ont été échangés (chacun ses « yeux de jais », hein Rolland ? ;-), j’y ai même dormi…
Dis moi, Rolland, qui sont donc ces deux adultes qui sont si distants ?
Mais les auteurs de mes jours!…Simplement : de qui vient la distance, d’eux ou de moi ? – Ou des deux ? – La dernière réponse est sans doute la bonne – D’ailleurs, la réserve n’interdit pas l’intérêt pour les autres, mais elle peut freiner fortement la relation.
Merci pour ta contribution-souvenirs si vivante!
Roland
Hors sujet : je relève l’expression, « les auteurs de mes jours »… Crois-tu qu’on puisse employer le terme pour des enfants adoptés ? 😉
Sinon, tu as raison, la réserve -qui porte bien son nom à double sens… – est justement une inépuisable cave sans fond où se cachent tous les sentiments de la terre…
Mais qui veut se donner la peine peut tout entrevoir par le soupirail… Es tu sûr que tes parents n’y avaient pas jeté un oeil ?
Très bonne remarque sur la ‘réserve’ ! Bon thème de réflexion-
Roland
Les auteurs…Vous n’êtes pas les auteurs de leurs jours, MAIS vous êtes les AUTEURS de leur vie heureuse – ça alors, ce n’est pas rien!
Roland
Un petit mot pour notre blogueuse adorable: merci à tous ceux et celles qui animent nos loisirs par leurs écrits, notes et reportages, mais que serions nous sans le relais de celle-ci ! Merci donc à LN qui publie sans relâche nos petits papiers.
Alors là cher ami, je fonds…. c’est bien la première fois de ma vie qu’on m’octroie le qualificatif d’ « adorable » alors MERCI !!! Encore, encore….
Et Merci, Michel Jack, pour votre intérêt pour nos – mes – textes ! Et BRAVO à Hélène – Oui, alors!
Roland