Auffargis, ces années-là…
Une fois encore, les souvenirs vivent leur vie ! Il y a une solennité dans notre fête de Noël, célébrée dans la discrétion de la maison familiale, accompagnée par les chants et le texte sacré, loin du Village, somme toute. Et pourtant, c’est aussi l’intérêt et l’amour des adultes pour les enfants qui s’exprime ces jours-là – mais avec quelle retenue… Et puis c’est le coucher ; une brique chaude enveloppée dans un torchon a réchauffé le fond du lit. Car le poêle sous l’escalier en colimaçon diffuse une chaleur inégale à l’étage.
A Baden, mon père fait circuler une grande boite de chocolats, mais on n’en prend qu’un seul, de ces délicieux chocolats à la pâte d’amande !
A vrai dire, je préfère bientôt les glissades sur la route gelée, ou sur la mare de l’autre côté du chemin de Villequoy. A moins que ce soient les escalades et les rires dans les ballots de paille dans le hangar de la ferme voisine, dès le lendemain matin, avec la carabine à air comprimé trouvée tôt le matin sous le sapin.
Et puis, c’est l’âge de l’argent de poche, déposé chaque semaine près de l’assiette du petit-déjeuner ; il servira, au sortir du Collège, à acheter quelque friandise sur le chemin de la gare ! C’est sans doute à mon père que je le dois.
Pour mieux faire la route à pied, de la gare du Perray jusqu’à la maison dont la façade est recouverte des feuilles aux couleurs magnifiques de l’automne, ces couleurs inimitables de la vigne vierge, au temps où les hirondelles se rassemblent.
Merveilleuse variété esthétique des plantes et des arbres – une réalité puissante, mystérieuse, infinie.
A suivre…
Merci, Hélène – Bon Week End – Roland
La brique chaude enveloppée dans du papier journal puis dans une serviette, qui réchauffe le ventre ou les pieds… et contre laquelle Chocolat (mon chat de l’époque) se blotissait en ronronnant…
Ce que j’aime aussi, dans tes histoires, Roland, c’est qu’elles font remonter les miennes 😉
Merci…