Auffargis, ces années-là…
Oui, la nature que ce monde livré à la technique semblerait faire passer au second plan ? En fait, il n’en est rien, car les forces à l’œuvre dans le monde naturel sont actives pour toujours. Nous sommes nécessairement admiratifs devant l’élan printanier, quand c’est le moment- admiratifs devant cette forme d’éternité.
Et ces forces sont également présentes chez l’être humain, même si nous les voyons décliner, jusqu’au jour où la vie cesse. Et à ce moment-là, c’est le silence respectueux qui s’impose – ce silence qui sera toujours le mien.
Et cette photo de Luvigny ranime, une fois encore, le souvenir du lait onctueux que l’on allait chercher à la ferme proche, et celui des parfums animés par le fauchage tout récent des foins épandus sous le soleil, retournés, puis bottelés en cette prévision ancestrale de l’hiver.
En cette année 1954, les Demeures de France n’existent pas : blé et maïs poussent presque à perte de vue, depuis la rue de la Chicane jusqu’à la Croix Saint-Jacques.
Je suis en CE2, et je dessine, en ce début d’année, le plan du village : Villequoy, la Grand’Rue, la Place de la Mairie, la Rue Creuse, la place de l’église, sous le regard autoritaire, cependant empreint de bonhomie et d’humour, de Monsieur Schwalbach – épelé quelques années plus tard par son fils – nous étions alors en 1ère à Rambouillet, s c h w a l b a c h !
Dans quelques mois, notre cortège d’enfants déguisés déambulera dans la rue principale, en quête de quelques crêpes offertes avec un sourire. Après que le grand arbre de Noël ait illuminé notre Salon, vers la fin de l’Avent.
A suivre…
Combien d’habitants à Auffargis, quand tu étais en CE2, Roland ? Je me souviens que quand j’étais en CE1, en 1967, j’apprenais que nous étions 500 au village… 😉
Je pense que le nombre d’habitants n’avait pas beaucoup varié entre les années 50 et 60, soit 500 environ-L’accroissement de la population est venu plus tard, avec les Demeures de F., puis le prolongement du quartier de Villequoy, de la Toucharderie,etc…( années 70) –
Amicalement et bon courage pour le boulot !
Roland