Notre grand reporter perrotin et d’ailleurs, d’ailleurs, nous fait le grand honneur d’une chronique de « souvenirs de gosse » dont voici le premier chapitre. Les illustrations sont issues des trésors de Michel Jack auquel La fargussienne et ses lecteurs du monde entier adressent un chaleureux M.E.R.C.I !
Souvenirs de gosse (1)
Cela a commencé avant que je ne mette le nez au soleil. Ma mère avait décidé d’accoucher à l’hôpital et le jour où j’ai frappé à la porte de sortie, il y avait une tempête de neige. Comme mes parents habitaient en rase campagne, au bout d’un chemin de terre, dans un petit patelin d’environ un millier d’habitants, il n’y avait pas de chasse-neige, tout était fait à la pelle et à l’huile de coudes. Un mètre de neige à peu près, les hommes devant qui « gerbaient » la neige vers les bas-côtés, l’ambulance derrière avec ma mère et moi dedans. Voilà, l’aventure à commencé comme cela !
Je suis né en Ile de France, de père paysan francilien, et de mère, comment dirais-je ? de mère originaire de Bretagne de par son père et des Pays-Bas (Hollande) de par sa mère. Mélange explosif, mais surtout de nature à former de sérieux cabochards.
Mon premier souvenir ; je me vois me pencher par dessus le bord de mon petit lit et j’aperçois un magnifique rat dessous. Hé oui, comme beaucoup de personnes dans notre campagne, nous logions dans une cabane en bois, disons « maison de bois ». J’ai gardé une telle aversion de cette aventure que, encore aujourd’hui, je ne laisse jamais un pied dépasser du lit quand je dors.
Puis j’ai un autre souvenir, je devais avoir peut être quatre ans car la maison en « dur » était en construction. Mon père avait un petit chien noir et blanc nommé « Tayau », impropre à la chasse donc ne l’intéressant pas, alors que moi je l’adorais : il le donna au livreur de matériaux de construction, qui devait être un homme de l’Est car été comme hiver il était en maillot de corps. J’ai toujours traité ce pauvre homme de « voleur de chien », et je lui en voulais du haut de mes quatre ans.
À suivre…
Grand frère, petit frère et fameux chien – 1948
C’est extra ces souvenirs, il faut les faire lire aux enfants !!! le monde et la société ont changé à une vitesse si exponentielle en 50 ans… Eux qui vivent si souvent dans un monde virtuel,qu’ils ne perdent pas de vue la réalité, les racines, les pieds nus dans l’herbe et… le monstre-sous-le-lit qui se révèle être un petit rat… Ma tante, vivace octogénaire douée de multiples talents, a commencé à nous raconter ainsi ses souvenirs d’enfance, truculents, par petits bouts, dont ses enfants et neveux se régalent. Il faut du courage pour le faire ! Mais… C’est déclaré d’utilité publique ^^ Bravo et vivement la suite !
Oui oui ça c’est magique, 1000 mercis .. et : encore encore !!
Si j’ai commencé d’écrire, c’est la faute à mon toubib. C’est vrai que moi-même j’avais un peu tendance à en oublier, quand j’écris cela me revient en mémoire, alors je ressent les bonnes vieilles odeurs des champs.
MJM