C’est encore moi, l’attachat des cieux. Faut dire que ce petit séjour près de ma TVGM valait le déplacement, y’a beaucoup (BEAUCOUP je vous dis) à entendre, et matière à écrire. Nous rentrons de Vassieux-en-Vercors, grand soleil, 35° au thermo, trop chaud pour un poilu (même si on commémore la seconde guerre mondiale, y’a encore plein de poilus et je ne manque de respect à personne, je constate) mais bagnole climatisée. Quand je dis nous c’est passke désormais j’embarque avec qui je veux quand je veux et que la perspective du beau Vercors et du tronçon qui reste de la route des Goulets m’avait emballé.
Donc on y va et on fait une pause devant l’entrée de la grotte de la Luire avant de continuer sur Vassieux. Ben, vu que la Normandie et les plages du débarquement c’est un peu loin, le Vercors, ça n’est pas mal non plus côté souvenirs d’atrocités. Bref, on tourne, on regarde, on lit, on soupire ; ma TVGM a des sanglots plein la voix mais la cheffe et moi sommes loin de nous douter de la suite.
En rentrant à son bercail qu’elle n’aime d’ailleurs pas du tout et même que dès qu’elle aura quelques années de moins elle est sortira en courant, nous tombons sur quelqu’un qui nous cause d’une autre pensionnaire, l’infirmière rescapée de la grotte de la Luire [clic !], 102 ans ou dans le genre. Et là, grandiose, ma TVGM affirme à voix fort haute : « bien que nettement plus jeune, à la grotte de la Luire, j’y étais moi aussi, et je m’en suis sortie ! »
Moment de flottement chez la cheffe qui tente une mise au point mais se heurte à la répétition martelée de l’affirmation ci-dessus puis qui baisse les bras si j’ose dire. Et puis, côté « nettement plus jeune »… miaouarfffff !
Et là je me dis : dans la famille on avait le grand-père de la cheffe, cap-hornier héroïque, le père de la cheffe, marin mal revenu de son coulage à Mers-el-Kébir, nous v’là maintenant avec l’héroïne inconnue ! Ca fait beaucoup.
Au fait, à ma connaissance, côté héroïne c’est niet. A ma connaissance.
Signé l’attachat angélique et stupéfié