Dans les années 1920, Jimmy Gralton animait un foyer de jeunesse. A cause de la guerre civile et de ses activités politiques, le leader communiste a dû émigrer aux Etats-Unis. Après 10 ans passés à Broadway, il revient aider sa mère, seule pour s’occuper de la ferme familiale. Alors que l’Irlande s’est doté d’un nouveau gouvernement, les jeunes de son village, désoeuvrés et sans travail, lui demande de réouvrir le foyer. D’abord réticent, Jimmy rénove la vieille bâtisse pour y proposer des cours de danse et d’art. L’Eglise et les autorités voient ses initiatives d’un très mauvais œil. Jimmy est soutenu par les villageois et surtout Oonagh, l’amour de sa vie… « Vue d’aujourd’hui, l’initiative peut paraître anodine, mais dans ce contexte historique tendu, le « Jimmy’s Hall », espace de liberté, de jeu et d’apprentissage, phalanstère sans dieu ni maître, est un insupportable défi aux pouvoirs locaux. Le curé l’assimile à une antichambre — laïque — de l’enfer. Les autres notables, propriétaires terriens et membres de l’IRA, y voient, eux, un dangereux nid de communistes à éradiquer… » (Télérama)
Et nous revoilà en Irlande avec le formidable Ken Loach auquel j’accorde des tas d’étoiles depuis longtemps. Très sensible à l’histoire de ce pays depuis mon enfance (gênes celtes profondément ancrés et père très engagé sur le sujet), je me sens à chaque livre, à chaque film, à chaque chant, totalement « avec ».
Emprise britannique, guerre civile, famine, exil, emprise religieuse et propriétaires-voleurs terriens, quel sort terrible a été celui de ce peuple ! Jamais oubliée non plus l’époque Bobby Sands (mort de faim en prison le 5 mai 1981) et l’horreur que m’inspire encore Madame Thatcher. Bref.
Mon conseil à peine appuyé : voir ou revoir le terrible « Le vent se lève » (Palme d’or en 2006), »Hidden agenda » et globalement, tout l’oeuvre de Ken Loach.