Après trois semaines entières
De bonheur que rien n’altérait
Mon amant dont j’étais si fière
Un triste matin me plaquait
Pour calmer mon âme chagrine
Je résolus en un sursaut
De me piquer à la morphine
Ou de priser de la coco
Mais ça coûte cher tous ces machins
Alors pour fuir mon noir destin
{Refrain:}
J´ai fumé de l´eucalyptus
Et je m´en vais à la dérive
Fumant comme une locomotive
Avec aux lèvres un rictus
J´ai fumé de l´eucalyptus
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Dès lors mon âme torturée
Ne connut plus que d´affreux jours
La rue du désir fut barrée
Par les gravats de notre amour
J´aurais pu d´une main câline
Couper le traître en petits morceaux
Le recoller à la Seccotine
Pour le redécouper aussitôt
Mais je l´aimais tant l´animal
Alors pour pas lui faire de mal
{Refrain:}
J´ai prisé d´la naphtaline
Les cheveux hagards, l´œil hérissé
Je me suis mise à me fourrer
Des boules entières dans les narines
J´ai prisé d´la naphtaline
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Qu´ai-je fait là, Jésus Marie
C´est stupéfiant comme résultat
Au lieu de m´alléger la vie
Je me suis alourdie l´estomac
J´ai dû prendre du charbon Belloc
Ça m´a fait la langue toute noire
Que faire alors pauvre loque,
Essayer d´un autre exutoire?
Car le pire c´est que j´ai pris le pli
Et c´est tant pis quand le pli est pris
{Refrain:}
Je me pique à l´eau de Javel
Pour oublier celui que j´aime
Je prends ma seringue
Et j´en bois même
Alors il me pousse des ailes
Je me pique à l´eau de Javel
Gnak gnak gnak gnak
J´ai du chagrin…
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Toute une époque que cette superbe chanson très rigolote de Francis Carco (je ne savais pas qu’il avait aussi ce talent).
Bien entendu, il n’y a aucun rapport avec ton actualité présente :-)))
Si si je me shoote aux framboises en attendant le yéti….
T’as bien raison…
Eh bien moi je vais vous dire que cela me rappelle ma tendre adolescence quant dans le train du matin qui nous emmenait au collège à Versailles, on fumait des cigarettes à l’eucalyptus (attention en vente libre en pharmacie) rien que pour ennuyer les travailleurs. Cela faisait un brouillard et tout le monde râlait.
J’en ai fait d’autres (dans le métropolitain), mais je ne vous le dirai pas, c’était trop « dégueulasse ».
Vive la jeunesse.
MJM
Ah MJM quand reprends-tu tes petites chroniques d’enfance et d’adolescence ? Je me régale d’avance.