Ce n’est pas une nouveauté, ce livre est sorti en 2002 sous le titre « Imrat Ya’qubyan » et un film en a été tiré. Actes Sud l’a publié en français en 2006 et je viens de le découvrir. J’aime beaucoup ne pas être au top des nouveautés et découvrir mes petites et grandes perles moi-même ! Où ça ? A la bibli d’Auffargis bien sûr !
« Construit en plein cœur du Caire dans les années 1930, vestige d’une splendeur révolue, l’immeuble Yacoubian constitue de nos jours un creuset socioculturel très représentatif de l’Egypte contemporaine. Dans ses escaliers se croisent ou s’ignorent Taha, le fils du concierge qui rêve de devenir policier ; Hatem, le journaliste homosexuel brimé par une société qui lui permet de jouir mais lui interdit le respect de l’amour ; le vieil aristocrate Zaki, perdu dans la nostalgie d’un passé révolu ; Azzam, l’affairiste louche aussi bigot que lubrique ; la belle et pauvre Boussaïna, qui voudrait travailler sans avoir à subir les assiduités de son patron… le tout à l’ombre inquiétante du Grand Homme, de ses polices et de ses sbires de haut vol comme l’apparatchik El-Fawli, et à celle non moins inquiétante d’un islam de combat, qui semble la seule issue pour une jeunesse à qui l’on n’a laissé aucun autre espoir… »
Les pages sont foisonnantes et riches en détails, ce qui peut parfois nous égarer dans notre lecture rationnelle. Alors, foin du rationnel et bonne lecture entre gaieté, grandes peines, incompréhensions, raffinement, culture, alcool et chicha, classes sociales et mépris, brutalités et tortures, sexe, amour et passion charnelle, descente aux enfers..