On est bien peu de chose, c’est mon amie la taupe qui l’a dit ce matin… Amis de la poésie et des taupes, bonjour ! Tout d’abord oui j’ai été longtemps muet. Mais j’ai passé un mois de vacances au final géniales… en appartement ! Au début je me demandais vraiment pourquoi cette torture ? Un appart, pas de terrain, deux potes aux mains potelées, des vigoureux j’vous jure, ces deux-là. Mais aussi le droit de dormir sur le lit de mon ancienne mais toujours jeune maîtresse, les papouilles à n’en plus finir, les mains potelées, les petits plats, la vie de pacha. Et puis un jour, la cheffe et le marcheur sont rentrés et moi aussi.
Et ce qui est génial c’est que j’ai trouvé une nouvelle copine, mammifère comme moi, poilue comme moi, capable comme moi de faire la sourde oreille – d’accord elle n’a pas d’oreilles mais nous nous parlons beaucoup quand même. Je fais du tambour avec mes petits petons et hop elle arrive. Le plus rigolo c’est de faire du tambour dans tous les coins du jardin. Elle est super douée ma copine, elle me suit partout où je passe et le plus drôle c’est que, quand elle sort discuter avec moi, elle commence par faire des petits tas de terre fine. Elle a déjà fait des dizaines de petits monticules. La cheffe dit que ce sont des gros tas mais il faut relativiser. Et positiver. La terre fine produite par ma copine Talpa Talpa est génialement fine. Tu ne peux pas faire du tambour dessus parce qu’en dessous c’est creux. Mais tu peux gratter, étaler, pisser et le reste, c’est merveilleux comme sensation sous les coussinets. Et faire du tambour un mètre plus loin.
Que je vous narre la meilleure : sur les conseils avisés de Canel, mon voisin et pote à la queue en point d’interrogation, le marcheur a planté au jardin un bidule qui émet des sons, plus ou moins ultras. Ma copine Talpa Talpa m’a raconté hier dans le creux de l’oreille que ça lui fait comme un effet Pavlovien, bip elle creuse, bip un monticule. Bip un autre son, elle creuse, monticule, bip, creuse, monticule. La cheffe, je me dois de vous le signaler, est en passe de devenir chèvre. Chouette, ça me fera une copine mammifère de plus…
PS : message de mon amie Talpa à la cheffe qui râle : tu vois la dernière photo là à droite ? Si tu continues à m’insulter, je t’en ferai un comme ça !
bonjour Touareg,
contente de te retrouver, j’avais bien prévu que tu aurais qq petits ennuis avec les mains potelées, mais tu as évité le pire car elles sont déjà « civilisées », Héméra ta consoeur essartoise elle, a passé des moments difficiles avec les mini mains de Quentin, qui confond caresses et tirages d’oreilles ou arrachages de poils, mais je ne veux pas te rappeler de mauvais souvenirs car tu as connu cela, beaucoup de mains potelées curieuses et dangereuses.
par contre tu as une sacrée chance de rencontrer ta copine Talpa Talpa, j’ai aussi de jolis tas de terre dans mon jardin très souvent, mais j’ai jamais vu celle qui les faisait.
Moi ça ne me dérange pas, quand j’ai le temps je récupère la terre pour mes plantes, mais ça énerve au plus haut point le maître de maison, il faut que tu te mettes à la place du marcheur et de la cheffe, ça fait désordre et bonjour les dégâts pour les salades et autres bonnes choses !
D’un autre côté il faut qu’ils prennent en compte tous les plaisirs que tu ressens grâce à ces monticules….
enfin sois sympa avec eux, ils semblent à cran entre les tas de terre et la pluie, et évite les dodos sur les lits, il me semble que la cheffe n’apprécie pas….
susie
Talpa, talpa, quand tu nous tiens… Tu nous lâches quand tu veux bien!
Pour le marcheur: j’ai aussi essayé de nombreux moyens pour tenter de les faire fuir. J’ai notamment bricolé un émetteur ultra-sons dont le seul effet a été de faire hurler le chien de ma voisine.
Alors, si je me permets un conseil, pars marcher et emmagasines des souvenirs. Quand tu reviendras, l’amie talpa, vexée de ne plus te voir, sera partie faire un tour ailleurs. Il te restera la bêche et le rateau pour te consoler et éliminer les souvenirs monticulaires.
Message de l’attachat : super, la formule « talpa talpa quand tu nous tiens… tu nous lâches quand tu veux bien ! », j’adore et m’en resservirai quand je lui chanterai quelques comptines au jardin… Quant à l’idée d’aller marcher au loin, bah, pas pour moi, ok je sors un peu maintenant mais pas trop et pas trop loin, hein !!! Le vaste monde de la sente est plein de choses effrayantes… Signé Touareg-le-magnifique
Oulàààà, Susie j’évite les plumards, j’te dis pas comme j’évite… Dis à Héméra de ma part qu’elle vienne séjourner ici, je lui présenterai tous mes potes : Talpa Talpa, Canel le matou, Pompon le Pigeon et Coca et Orangina les poussins, Aussie la chienne frisée à voix perchée d’à côté et les deux grosses poulettes rousses de Patricia (ben oui, y’en a une en moins, courte maladie, pov’copine mais pour la cheffe c’est mieux car la disparue est celle qui refusait toujours de rentrer le soir au poulailler, repartant en caquetant en sens inverse… maintenant c’est plus simple même si c’est tristoune..)