Pompé directement chez l’amie Fanchon : « pétition parité d’Elles aussi«
« Après un communiqué déjà publié ici, le réseau Elles aussi propose une pétition qui permette le plus grand nombre possible de soutiens. Déjà plusieurs campagnes de signatures ont été lancées ces derniers jours, au sein du Parti socialiste en particulier, et avec Yvette Roudy. Les réponses ont été rapides.
Cette nouvelle démarche rappelle que le vote de la parité (modification de la Constitution en 1999, lois électorales en 2000) n’avait été obtenue que grâce à un vaste réseau pluraliste, d’associations et de citoyen-ne-s plus ou moins illustres, sans même l’aide d’internet à l’époque :
Reflétant toute la société française sans frontières politiques, ce mouvement associatif était l’exemple à suivre 10 ans plus tard. Cet appel poursuivait et élargissait le « Manifeste des 10 » femmes politiques de droite et de gauche. À l’époque tous et toutes savaient que la vigilance resterait de mise. On voit aujourd’hui que c’était l’attitude raisonnable : le risque de régression est maintenant bien là. Les textes déjà publiés ont repris pour titre celui de l’appel de 1999 : la parité en danger. Et c’est pourquoi beaucoup ont déjà signé. Cette fois c’est Elles aussi, un des pivots de l’action de 1999 qui nous invite à signer cette pétition : nous ne serons pas trop nombreux !
Nous toutes et tous qui avons uni nos forces en faveur de la parité et obtenu il y a dix ans que “l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et aux fonctions électives” soit inscrit dans notre Constitution (article 1er). Nous toutes et tous qui, depuis, avons vu progresser dans notre pays un partage plus équilibré des responsabilités publiques entre les femmes et les hommes, même si c’est notoirement insuffisant., nous toutes et tous qui considérons ce partage comme indispensable à une démocratie véritable, nous disons notre indignation et notre effarement devant le recul spectaculaire de la parité que s’apprête à imposer le projet de réforme des collectivités territoriales, en ce qui concerne les conseils territoriaux.
Dans ce projet, 80 % des sièges de ces conseils seraient pourvus au scrutin uninominal, non astreint à l’obligation de parité. Aujourd’hui les conseils régionaux sont tous paritaires et en 2010 ils le deviendront y compris dans leurs exécutifs (application de la loi de 2007). Le mode de scrutin envisagé par le projet de réforme transformerait ces conseils, en 2014, en assemblées où siègeraient moins de 20 % de femmes !
Il s’agirait là d’une régression inacceptable, voire d’une atteinte à la Constitution. C’est pourquoi nous demandons solennellement, à toutes celles et tous ceux qui en ont le pouvoir, d’exiger que le mode d’élection des futurs conseillères et conseillers territoriaux respecte la règle paritaire actuellement en vigueur dans les conseils régionaux.
Signons en nombre, pour être entendu-s- des parlementaires qui auront à voter bientôt la fameuse réforme qui veut imposer un tel mode de scrutin !«