Petit matin à mon étang préféré, l’étang des Vallées sur la route des Vaux de Cernay.
Cadeau : un petit poème – uniquement pour celles et ceux qui ont le moral !
Ô fins d’automne, hivers, printemps trempés de boue,
Endormeuses saisons ! je vous aime et vous loue
D’envelopper ainsi mon coeur et mon cerveau
D’un linceul vaporeux et d’un vague tombeau.
Dans cette grande plaine où l’autan froid se joue,
Où par les longues nuits la girouette s’enroue,
Mon âme mieux qu’au temps du tiède renouveau
Ouvrira largement ses ailes de corbeau.
Rien n’est plus doux au coeur plein de choses funèbres,
Et sur qui dès longtemps descendent les frimas,
Ô blafardes saisons, reines de nos climats,
Que l’aspect permanent de vos pâles ténèbres,
Si ce n’est, par un soir sans lune, deux à deux,
D’endormir la douleur sur un lit hasardeux.
BRUMES ET PLUIES (Charles Baudelaire)
Jolies photos, joli poême… mais c’est pas très gai tout ça !
Que la vie serait morne si les saisons n’existaient pas.
Merci Bernard. Pour le poème j’avais prévenu… noir c’est noir ! Pour la petite histoire les photos n’ont subi aucune retouche tant la luminosité était belle ce matin-là. J’en connais un qui avance sous un soleil de plomb et une T° dans les 36° à l’ombre. Moi aussi j’aime le vert et le mouvement du temps.
« Il » l’a voulu, il l’a eu 🙂
Je note et je transmets le grand sourire !
Tiens, ma soupière,
moi aussi c’est mon étang préféré.
Vers le fond dans la roselière, il y a les ragondins qui font des longueurs de bassin, les canards qui se chamaillent et s’exclaffent en permanence, les poissons qui s’exercent au saut en hauteur…
J’y ai même aperçu l’hiver dernier le très rare Butor étoilé.
Tes photos sont magnifiques, on y sent toute la magie de cet étang poétique.
Merci!