Communiqué de Caroline de Danse la vie : ce jeudi à 20h à la maison communale de Vieille-Eglise, conférence de Michèle Moreau : « Elle troque l’éducation contre la non-excision ».
A ce jour plus de 200 fillettes de Masanga en Sierra Leone sont concernées par cet engagement. Venez l’écouter raconter son histoire, la construction de l’école et si vous voulez vous pouvez participer en parrainant la scolarisation d’une enfant. Renseignements 06 86 88 59 28.
Michèle Moreau, maman de 3 enfants et 8 petits enfants, de profession paramédicale , se marie avec Michael, du village Massanga en Sierra Leone en Afrique de l’ouest. « Je deviens alors l’actrice d’un scénario. J’ai eu envie de vivre ce qui se présentait sans jugement, sans peur, sans culpabilité, tout en restant très consciente ».
En décembre 2004 ils payent tous les frais scolaires à 36 enfants, fin 2005 50 élèves bénéficient de leur aide et fin 2006, 75 élèves peuvent être instruits, soit en primaire soit en secondaire. Puis, restée seule 2 mois dans le village, elle est informée de la pratique de l’excision par des grandes élèves .
Elle vous racontera comment elle crée une école enfantine acceptant uniquement les petites filles qui ne seront jamais excisées et comment elle troque l’éducation contre la non-excision ! L’exciseuse en chef du village approuve son idée, arrête de pratiquer et devient la marraine du programme de scolarisation et son amie. Aussi elle prend connaissance qu’en Sierra Leone, la majeure partie des femmes font partie d’un clan secret, la Bondos society, et que pour y adhérer il faut être excisée.
Elle propose alors aux femmes de faire autrement et réussie au début 2010, à devenir femme Bondos avec une amie et 95 petites filles. Elles ont pratiqué divers rituels dans la forêt sans subir l’excision. Aujourd’hui la grande chef Bondos du district appuie son programme et s’est proposée de faire d’autres cérémonies du genre sans pratiquer l’excision. Belle histoire !
En pratiquant de la sorte, les traditions du pays ne se perdront pas, les Sowers, (nom des exciseuses) garderont leur statut de femmes vénérées. Elles continueront à gagner leur vie (les cérémonies coûtent très chères) et ne seront pas hors la loi le jour où celle-ci passera et surtout les petites filles garderont leur intégrité. A ce jour plus de 200 fillettes de Masanga et environ sont sauvées de l’excision (ablation rituelle du clitoris, et même parfois des petites lèvres de la vulve, pratiquée sur les fillettes de certains peuples) .