Auffargis, ces années-là…
Mémoire de mon cœur… Les années passent, les années soixante se profilent à l’horizon ; fini le temps où les bancs de bois à deux places de la classe accueillaient nos esprits attentifs, où les encriers serrés dans la partie supérieure de la table, et les plumiers avec la plume sergent major nous avaient appris à dessiner sur le cahier d’écriture les pleins et les déliés – sans oublier l’ardoise , notre ‘cahier de brouillon’ de l’époque… Nous n’étions pas si loin, alors, nous exerçant au calcul mental, de l’école d’Alain Fournier dans son village du Cher : mêmes bancs de bois, même poêle servant à chauffer la salle, même carte géographique de France « à l’ancienne »…
Les années soixante, l’arrivée à Auffargis d’une famille de ‘ »pieds noirs » »venus d’Algérie se réfugier en France ; les yeux noirs de jais… pourquoi n’ai-je pas gardé la mémoire de ton prénom ? Un souvenir douloureux.
Mais quel est donc ce bonheur, chère lectrice, cher lecteur, de rappeler le passé à la vie ? Celui de notre patrimoine à chacun ? Celui des bons moments, ceux de la jeunesse, sans nostalgie ; celui de tous les adultes qui ont pris soin de nous, nous permettant de grandir dans un environnement harmonieux, dépourvu de doutes ? Le plaisir des mots, aussi. Peut-être aussi une sorte de nécessité, celle de livrer notre passé à nos enfants et petits-enfants, n’est-ce pas, Fanchette ?
A suivre…
Bien vu, la photo du banc de notre école; c’est bien ça !
Bonne journée –
Roland